"Une collection dérisoire se dessine…"


Collectionner fait parti du travail préliminaire, du processus de fabrication. Dans mon travail la collection une fois assemblé redevient «objet».

Dans cette série j’ai choisi comme forme principale l’empilement. Ce geste d’empiler met en évidence une chose peu visible et dérisoire: il s’agit de la tranche. L’œil n’a pas accès à l’objet «entier» et celui-ci se pose comme énigme visuelle. L’objet se montre peu, le regard lui, reste sur le bord.



‘‘Si vous étiez un livre. Quel livre seriez-vous ? ’’


- Portrait sur le bord –

Votre livre favori à l’instant T révèle sûrement de vous un goût, une pensée, une facette de votre personnalité. Je m’en imprègne autant que possible par la lecture d’abord, pour ensuite en extraire de chaque page un infime sentiment de compréhension. Je tente de percevoir ce qui à pu toucher le lecteur.

Enfin la découpe.

Les feuilles sont restituées sur la tranche et c’est ici que le lecteur imprime de ses doigts lors de la lecture la trace de son acte. Le portait apparait à l’endroit même où la sueur laisse son empreinte, pas totalement visible, pas totalement absente ; il se fixe là où le contact s’opère.


02/02/2009

Sur le bord N°6, N°7, N°8, N°9

Sur le bord N°9 170g-m2 - 24x24cm - Septembre 2008




Sur le bord N°8 170g-m2 - 24x24cm - Septembre 2008



Sur le bord N°7 170g-m2 - 24x24cm - Septembre 2008




Sur le bord N°6 170g-m2 - 24x24cm - Septembre 2008


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Le choix du papier influe à la fois sur le degré de finesse et sur le motif. 170grammes, le support apparait dans son épaisseur. Je découvre le motif à la coupe et conserve les bandelettes dans l’ordre d’exécution. La répétition du motif obtenu est verticale tandis l’assemblage du papier est horizontal : la fragmentation se trouve dans les deux sens de lecture. J’aime ce petit détail qui oblige le spectateur à prendre conscience du support.

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